Voici les 5 recommandations du GIEC pour ralentir le réchauffement climatique


Pour sauver la planète et calmer notre éco-anxiété, voici les cinq conseils du GIEC.

Dans la dernière partie de son rapport paru ce lundi 4 avril, le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) continue de nourrir notre écoanxiété avec un constat alarmant : “Nous sommes sur la voie rapide de la catastrophe climatique”. Pour le secrétaire général des Nation Unies, António Guterres, il est plus que jamais “temps d’arrêter de brûler notre planète et de commencer à investir dans une énergie renouvelable abondante tout autour de nous”. Sous peine de voir le monde s’effondrer bien plus vite que prévu sous le coup de notre inconscience.

C’est pendant la conférence de presse dédiée à la publication du dernier volet de son sixième rapport, que le GIEC a présenté ses solutions pour atténuer le changement climatique. “C’est maintenant ou jamais, si nous voulons limiter le réchauffement climatique à 1,5°C” a notamment martelé Jim Skea, coprésident du groupe de travail III du GIEC. Il faut dire que le temps presse : notre planète a déjà passé plusieurs seuils critiques, et il sera sans doute bientôt trop tard pour faire marche arrière. Pour endiguer le réchauffement climatique, et limiter son augmentation à 1,5°C, le GIEC a ainsi proposé de nombreuses recommandations, dont voici les 5 principales.

1 — En finir avec les combustibles fossiles

L’une des mesures les plus impactantes du rapport, et sans doute la plus emblématique. “Il n’y a pas de remède miracle contre la crise climatique, mais il y a une arme du crime : les énergies fossiles. Il n’y a plus de place pour leur expansion” indiquait Nikki Reisch, directrice climat et énergie du Center for International Environmental Law pendant la conférence de presse du GIEC. Le groupe appelle donc le monde à abandonner le charbon dès l’année 2050, soit dans à peine plus de 25 ans.

Pour y parvenir, il s’agira de jouer la dissuasion, en coupant les subventions accordées aux énergies polluantes, ce qui pourrait réduire de 10% les émissions mondiales d’ici 2030. L’interdiction de construire et de rénover des installations dédiées à l’industrie charbonnière doit elle aussi être prononcée, estime le GIEC.

2 — Se tourner vers les énergies renouvelables

L’augmentation du climat paraît désormais inévitable, mais le GIEC reste confiant : à condition d’atteindre notre pic de température au plus tard en 2025, puis d’entamer une lente décroissance climatique, tout n’est peut-être pas perdu. Pour compenser l’abandon du charbon, il faudra miser sur des énergies renouvelables, indique le rapport. En marge des taxes carbone, il est aussi nécessaire de se tourner vers l’énergie solaire, d’autant plus que l’électricité fournie serait alors moins coûteuse que celle produite à partir d’énergies fossiles.

3 — Capturer et stocker le carbone

Désormais jugées nécessaires pour endiguer la menace qui guette, les techniques de captage de carbone consistent pour une entreprise (mais pas que) à compenser son activité polluante pour atteindre des émissions de CO2 nulles. Pour le moment, deux méthodes sont principalement utilisées, à savoir le reboisement et le piégeage du carbone dans les sols. Toutes deux comportent pourtant des failles. Tout l’enjeu de ces prochaines années va donc être de trouver comment stocker de manière efficace et permanente le CO2. 

4 — Changer nos habitudes

On entend souvent dire que les petites habitudes individuelles ne pèsent rien face aux géants d’une industrie ultra polluante. C’est en partie vrai, puisque l’inversion climatique ne se fera pas sans la coopération des entreprises. Cependant, l’impact des actions individuelles est loin d’être négligeable. Selon le GIEC, réduire le gaspillage alimentaire et la consommation de viande, opter pour le télétravail ou le covoiturage, augmenter la durabilité des appareils et réduire le chauffage pourrait réduire de 25% notre empreinte carbone individuelle.

5 — Investir pour un monde meilleur

Pour éviter de dépasser la barre symbolique des 2°C de réchauffement climatique, le GIEC préconise aussi de multiplier considérablement les investissements mondiaux en matière d’environnement. Ces derniers devront être trois à six fois plus importants en 2030 qu’en 2020 pour porter une réelle efficacité. Le pari semble impossible, mais les chercheurs persistent : “il y a suffisamment de capitaux et de liquidités mondiales pour combler ces déficits d’investissement”. Tout est une question de priorité donc.





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