Les consommateurs devront-ils payer 130 euros pour leur Linky ?


Les Français devront-ils payer le Linky ? Le compteur électrique a été cette semaine, une fois encore, au centre d’une grosse controverse : Enedis, le distributeur de l’appareil, allait demander aux consommateurs de le rembourser alors que son installation et son usage ne devaient rien coûter aux abonnés.

Le Linky aurait sans doute pu s’épargner une nouvelle polémique. Le Parisien a révélé en début de semaine qu’Enedis avait l’intention de demander aux consommateurs de payer pour la fabrication et l’installation du compteur, dont le coût unitaire est estimé à 130 euros. Dans le détail, cela aurait représenté environ 15 euros sur la facture annuelle des quelque 30 millions de foyers connectés, pendant les sept à huit prochaines années.

2 milliards d’euros à rembourser

Enedis comptait ainsi récupérer 2 milliards d’euros qui auraient servi à rembourser une partie du prêt contracté auprès de la Banque européenne d’investissements. L’entreprise aurait aussi réalisé dans la foulée une belle plus-value en jouant sur les taux d’intérêt, l’emprunt ayant été souscrit à des taux très favorables.

Bref, il fallait éteindre très rapidement l’incendie qui couvait, car à l’époque du lancement les autorités avaient promis que le Linky ne coûterait absolument rien aux Français. Enedis est rapidement monté au créneau en martelant que « les consommateurs ne paieront pas un coût supplémentaire dû à Linky ». Le fournisseur d’électricité rappelle que les économies de charges réalisées par Enedis compenseront les sommes à payer au titre de l’investissement.

La promesse du Linky, c’est de baisser la facture d’énergie des Français, ce qui réduit aussi la pression sur la fourniture d’électricité d’Enedis. Le différentiel permettant à l’entreprise de réaliser des économies, celles-ci financent indirectement le coût lié aux compteurs qui représente 5,7 milliards d’euros.

Même discours pour le gouvernement, qui a expliqué que la Commission de régulation de l’électricité (CRE, le régulateur du marché) avait « vérifié et confirmé que le coût total du projet sera inférieur au budget initial et que les économies de charges prévues seront bien au rendez-vous et donc incluse dans le tarif », selon Emmanuelle Wargon la ministre déléguée à la Transition écologique.



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