Il y a quelques semaines, sortait l’extension Endwalker du titre Final Fantasy 14. Celle-ci était tellement populaire auprès des joueurs que la fréquentation du jeu a eu pour effet de créer des listes s’attente interminables et à faire laguer, voire crasher le jeu. Suite à cela, Naoki Yoshida, le directeur de Final Fantasy 14 a décidé de retirer certaines éditions de la vente, à la fois pour ne pas décevoir les potentiels acheteurs, et pour limiter les dégâts pour ceux l’ayant déjà fait.

Une décision incomprise par certains

Cependant, cette décision plutôt radicale n’a pas eu les faveurs de tout le monde. En effet, le directeur dévoile aujourd’hui qu’il s’est récolté un bon nombre de commentaires négatifs, allant parfois jusqu’au cyberharcèlement et à l’attaque verbale. Plutôt que de répondre de la même manière que ses fans frustrés, Naoki Yoshida a décidé d’expliquer son point de vue face aux commentaires négatifs de manière générale. Il déclare :

« Après 11 ans de voyage avec les joueurs jusqu’à ce jour, j’ai l’impression que le langage utilisé a été un peu excessif. Je peux le supporter, même si ça ne le rend pas moins mauvais, mais les membres de l’équipe vont se sentir vraiment mal après avoir reçu ces mots alors qu’ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour essayer de créer quelque chose que tout le monde pourrait apprécier, et cela peut finir par les empêcher de créer des choses amusantes. 

Je n’ai donc qu’une seule requête à adresser à tous les joueurs : imaginez que vous parlez face à face avec un développeur dont vous ne connaissez ni le nom ni le visage et imaginez ce qu’il ressentirait avant de lui envoyer vos commentaires. Et je serais heureux si les gens pouvaient le faire poliment. »

Un comportement irréfléchi aux conséquences lourdes.

Il termine en disant que « les erreurs sont des erreurs, bien sûr, et elles doivent être notifiées, mais j’apprécierais que tout le monde réfléchisse soigneusement à ses pensées et à ses réactions avant de les envoyer. » Malheureusement, ce message fera sûrement l’effet d’une bouteille jetée à la mer, et ne résoudra sans doute pas le problème, exponentiel, du cyberharcèlement.

C’est un phénomène qui n’a de cesse de s’amplifier, et l’industrie du jeu vidéo ne fait pas exception. Si tous les studios reçoivent quotidiennement des remarques cinglantes, Naoki Yoshida insiste sur le fait qu’il s’agit là du travail d’une vie pour certains développeurs, qui peuvent tout remettre en question face à une vague de colère démesurée.