C’est quoi le Projet Pegasus, ce système d’espionnage mondial qui cible journalistes et militants


Un consortium de médias lève le voile sur le Projet Pegasus, un logiciel d’espionnage qui servait à espionner les téléphones de journalistes et militants de part le monde.

Ce 18 juillet, un consortium composé de 16 médias rassemblés autour de l’organisation Forbidden Stories a fait une révélation effrayante en mettant en lumière un système d’espionnage mondial particulièrement bien rodé.

Son nom : Projet Pegasus, tiré du nom du logiciel espion vendu par NSO Group, une société israélienne. Ce logiciel se destine à des téléphones portables et est capable de récupérer les conversations — y compris celles provenant d’apps comme WhatsApp ou Signal — mais aussi les données de localisation, les photos, et il est même capable d’enregistrer le détenteur du smartphone contaminé à son insu.

D’après NSO Group, Pegasus n’était toutefois destiné qu’à être utilisé pour surveiller des terroristes ou des grands criminels à travers le monde. Après analyse de près de 50 000 numéros de téléphone, le consortium révèle qu’il serait en réalité utilisé pour espionner des chef d’État, des députés, milliardaires, militaires haut gradés, journalistes ou encore avocats…

En France, plus de 1 000 personnes auraient été espionnés à l’aide de Pegasus, parmi lesquels on retrouve des « journalistes du Monde, de France 2, de France 24, de RFI, de L’Humanité… et l’éditorialiste du Figaro Eric Zemmour » indiquent Radio France et France Info. Lénaïg Bredoux et Edwy Plenel de Mediapart seraient également visés, tout comme Dominique Simonnot, contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL).

Au total, cette arme aurait été utilisée par une dizaine de gouvernements afin de cibler certains opposants. Pour l’heure, de la lumière doit encore être faite sur cette affaire. Interrogé au micro de France Info ce matin, Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a dénoncé « des faits extrêmement choquants qui, s’ils sont avérés, sont extrêmement graves », tout en affirmant que la France n’était « pas partie prenante de ce logiciel ».



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