Pour une entreprise, être cotée en Bourse c’est la possibilité d’obtenir du financement rapidement en faisant appel au marché. Mais la cotation donne aussi des devoirs, comme la nécessité de la transparence dans les comptes : les actionnaires ont en effet le droit de savoir si l’entreprise dans laquelle ils ont investi est en bonne santé ou, au contraire, si elle va droit dans le mur.

Devenir un leader européen

Cette transparence et les autres obligations liées à la cotation boursière pèsent visiblement sur les épaules de Xavier Niel, principal actionnaire d’Iliad avec 70,6% du capital de la maison-mère de Free et de Free Mobile. C’est pourquoi il se lance dans une offre publique d’achat simplifiée (OPAS) inattendue sur les actions du groupe. Autrement dit, le patron d’Iliad veut sortir de la Bourse parisienne pour retrouver sa liberté d’action.

Pour attirer les actionnaires détenteurs des parts de l’entreprise, l’offre mise sur la table par HoldCo II, une société contrôlée par Xavier Niel, est de 182 euros par action. C’est une prime de 61% par rapport au dernier cours de clôture avant l’annonce de l’offre. Une bonne affaire sur le papier, sauf que l’action en question a grimpé en flèche après la publication du communiqué de presse, à peu près au même niveau que la prime proposée !

Malgré tout, il est probable que Xavier Niel parvienne à ses fins. « J’ai fondé Iliad en 1999 et je suis très fier du parcours du groupe et de la valeur créée pour tous les actionnaires », explique-t-il. Mais désormais, la nouvelle phase de développement d’iliad exige « des transformations rapides et des investissements significatifs qui seront plus aisément menés à bien en tant que société non cotée », poursuit-il.

L’ambition ici est de transformer Iliad en « leader des télécommunications en Europe ». Xavier Niel a derrière lui le conseil d’administration de l’entreprise, qui a accueilli favorablement l’opération.