The Technomancer – Ep. 1 DECOUVERTE – Lusty [FR] [HD] [LIVE] [PS4]



★Lusty ou le LIVE qui te vole ton âme! ★
On découvre ce nouveau jeu : The Technomancer. Un Mad Max futuristique sur Mars!

Après un léger crochet par l’heroic fantasy de Bound By Flame, Spiders repart sur Mars avec The Technomancer, un second jeu de rôle dans l’univers de science-fiction initié dans Mars : War Logs. Le studio parisien soutenu par Focus Home Interactive ne perd rien de ses ambitions dans la mise en chantier de la pseudo-suite : il s’agit toujours d’un RPG à forte composante action, avec postures de combat multiples, magie et ustensiles connexes, mis aux services d’une intrigue centrale et d’une belle palanquée de missions secondaires. Comme pour son ancêtre, on sera tenté de lancer un « Geralt ? » vers le lointain, et comme pour son ancêtre encore, la question nous reviendra en pleine poire accompagnée d’un post-it annoté : « C’est un peu plus compliqué que ça. »

Il faudrait pourtant être fou ou de bien mauvaise foi pour ne pas admettre le grand potentiel du monde de The Technomancer. Sur une planète Mars colonisée depuis si longtemps que ses habitants ne s’y nomment même plus colons, les choses ont pris un vilain tournant cyberpunk quand les communications avec la Terre ont été rompues. Les corporations ont fait main basse sur les réserves de flotte, bâti d’immenses dômes métalliques pour abriter les hommes et réorganisé la société en corps de métier, qui servent désormais d’indicatif à tous les habitants (Scott Seeker est un chercheur, Amelia Reacher une pilote, etc.). Au passage, les fameuses firmes en profitent également pour se coller sévère sur la tronche entre elles ainsi qu’avec l’armée régulière, parce qu’un peu de concurrence sanglante n’a jamais fait de mal au libéralisme. Dans cet univers où les hommes exposés au soleil sont devenus des mutants méprisés et réduits en esclavage, on incarne Zachariah Mancer, Technomant de son état et de fait très haut dans la chaîne alimentaire locale. Comme tous ceux qui peuvent contrôler l’électricité, Zak a suivi une formation qui fait de lui un super-soldat aux aptitudes et aux savoirs convoités. On rejoint le personnage alors que son entraînement s’achève, par un rite d’initiation qui sert de didacticiel et lui confie le lourd secret qui servira de pivot à l’aventure.
On fera rapidement la connaissance des différents compagnons qui emboîteront le pas à Zak (jusqu’à deux en même temps), aussi vrai qu’on finira par quitter les amas de métaux de la ville d’Ophir pour d’autres destinations plus exotiques, mais qui contribuent à donner du corps et de l’originalité à l’ensemble (cela dit, les nombreuses missions secondaires aident également beaucoup et créent un propos global). Bien plus que les autres productions du studio, The Technomancer est un RPG à quêtes annexes, où l’on va et vient entre les fournisseurs de missions moins pour la qualité du job que pour ce qu’il raconte sur la vie martienne du péon moyen. Castes secrètes, manipulations financières, scandales politiques et drames personnels : il y a largement de quoi faire. Les curieux seront en outre ravis de pouvoir explorer des menus de dialogues blindés de discussions annexes où collecter un maximum d’informations sur l’univers passé et présent dans lequel évolue le héros. Mais pour tirer la substantifique moelle de l’univers, il va falloir s’accrocher. Car si la Bible de Spiders est aussi touffue que bien documentée, elle n’en reste pas moins assez mal écrite quand on s’approche un peu trop près de la page.
Déjà bien verbeux, les dialogues sont surtout très régulièrement maladroits ou à côté du sujet, en plus d’être servis par un casting vocal qui n’aide en rien. Les doubleurs jouent avec une retenue ou un manque de conviction tels qu’ils plombent le peu d’attachement qu’on aurait pu avoir pour Zak et ses compères, une fois leurs looks génériques exclus de l’équation. Quelques personnages bien fagotés comme Scott et son petit coup sur la caboche en sortent ainsi totalement aplatis, mais ce n’est pas le pire : quel que soit le niveau de drame et la gravité des retournements de situations du scénario, tout nous est servi comme une discussion du dimanche midi et on n’y croit presque jamais. C’est d’autant plus con qu’il y a un gros mieux de ce côté depuis Bound by Flame, avec une histoire qui explore de chouettes thèmes et une vraie prise d’ascendant des compagnons sur l’intrigue, avec partages d’avis et potentielles oppositions morales.

Chaine Youtube de Lusty