Test de Final Fantasy VII Remake Intergrade (PS5)


Il y a un peu plus d’un an, Square Enix matrialisait aprs des annes (des dcennies ?) d’attente, en accouchant du premier pisode de Final Fantasy VII Remake, un jeu morcel qui avait pourtant su nous convaincre, et pas qu’un peu. Un tour de calendrier plus tard, l’diteur remet habilement le couvert avec une dclinaison PS5 de son J-RPG, qui s’accompagne d’un cadeau Bonux. Ce portage ncessite-t-il de remettre le couvert ? Malheureusement pour votre portefeuille, la rponse est assurment positive. 

Avant de passer au plat de rsistance Yuffiesque qui vous intresse tous, prenons un instant pour faire un sort la version PlayStation 5 de Final Fantasy VII Remake : tous ceux qui ont pay leur jeu pourront profiter d’une mise jour nouvelle gnration, qui en plus d’un mode photo destin faire de vous le roi des influenceurs rlistes, l’aventure pisodique de Cloud et de sa clique profite dsormais d’une option combien allchante, puisqu’il et dsormais possible de choisir entre deux modes. Alors, Rsolution, ou Fluidit ? 

Quand on arrive (encore) en ville

La rponse ne tient finalement qu’ vous : si les esthtes opteront sans doute pour la 4K du bien-nomm mode Rsolution, impossible de ne pas se laisser tenter par les 60 fps du mode Fluidit, qui font de Final Fantasy VII Remake Intergrade un titre encore plus dynamique, et les chorgraphies des nombreux affrontements se trouvent ici sublimes. Comme la chanson le rappelle justement, « chacun fait-fait-fait c’qui lui plait-plait-plait », mais pour la petite claque qu’il procure, le mode Fluidit remporte le prix du jury l’unanimit. Quoi qu’il arrive, les vilains jpeg qui avaient su faire hurler notre cher Plume profitent comme tout le reste du jeu d’un clairage qui les rend dsormais bien plus tolrables, et ceux qui dcouvriront ce premier chapitre sur PS5 se demanderont sans doute pourquoi ces textures avaient soulev bien des critiques.

La disparition des temps de chargement ne nous fera pas plus regretter le passage la nouvelle gnration (qu’ils reposent dans une paix toute relative), et ceux qui souhaiteront dcouvrir la nouvelle plastique du jeu pourront donc encore plus rapidement rejoindre le chapitre de leur choix, et constater que la rapidit de l’action ncessitera encore quelques rafistolages (coucou les phases de grappin du chapitre 15). En revanche, quel dommage que les promesses haptiques de la DualSense ne soient que bien peu tenues.

moe et Chandon 

Mais la vraie nouveaut de Final Fantasy VII Remake Intergrade rside videmment dans l’arrive de l’EPISODE INTERmission, qui propose de dcouvrir en parallle de l’intrigue les (ms)aventures de Yuffie, l’envoye du clan Wutai charge de saboter les plans de la diabolique Shinra en leur drobant l’une de leurs prcieuses matrias. La voleuse de l’opus originale concentre dans son personnage bien des clins d’oeil adresss au public japonais : entre sa propension tenir ses fragments de Mako comme une lanceuse de baseball, sa maladresse exagre et son ct « fille de la campagne » qui lui assure en toutes situations des rflexions naves, Yuffie a tout de l’ingnue… Et c’est tant mieux.

L’arrive peu assure de la jeune kunoichi donne le ton : en plus d’enrichir un univers dj en pleine expansion, ces deux chapitres prparent en sus « l’aprs » qu’il nous tarde tous de dcouvrir, bien qu’il soit minemment regrettable (pour les joueurs) mais nanmoins juteux (pour Square Enix) de dcouvrir la vraie squence de fin de l’aventure dans cette nouvelle dition. Sans surprise, cette sous-intrigue s’intercale parfaitement dans le flow de la grande, et propose quelques clairages bienvenus, non sans soulever lui aussi une palanque de questions…

Ja(n-Ken-)Pon !

Pourtant, c’est avec finalement peu de nouveauts que ces deux chapitres bonus prolongent le plaisir : entre les bas-fonds du Secteur 7 et l’usine de la Shinra, on retrouve des dcors bien connus et donc peu surprenants. Au-del des innombrables situations ubuesques de la jeune rurale plonge en pleine mgalopole, Midgar dcline son lot d’activits plus ou moins dispensables : pass le retour de Chadley et de son simulateur de combat, Yuffie pourra se lancer dans la collecte d’affiches, une qute Fedex qui permet tout de mme de faire usage de DualSense, en balanant chaque fois un jingle la gloire des tortues. Quel dommage que les fonctionnalits soient ce point rduites une portion si congrue…

La vraie nouveaut qui pourrait vous occuper plus que de raison rside dans l’ajout du Fort Condor, un mini-jeu tactique tout droit sorti de l’pisode PlayStation, mais qui profite d’une refonte pour se relancer. Au sein d’une arne relativement rduite, deux camps se font face, et il faudra comme dans tout bon jeu de stratgie, dployer ses troupes au bon moment pour triompher, chaque unit fonctionnant sur le principe du « pierre-feuille-ciseau ». Yuffie pourra comme Eivor ou Geralt dfier les pratiquants et voir son rang augmenter alors que les parties se complexifient, mais elle accumulera galement les jetons au fur et mesure des victoires, de quoi enrichir son set, acheter de nouveaux plateaux de jeu, et esprer venir bout des adversaires du endgame. Et cela n’a plus rien d’une partie de plaisir, oh que non. 

deux, c’est mieux 

L’exploration du premier chapitre cde finalement la place un donjon relativement classique, qui voit s’enchaner les couloirs, mais permet surtout de profiter d’un systme de combat toujours aussi intressant. Exceptionnellement, le compagnon de route Sonon ne pourra tre contrl que par l’intermdiaire des menus, Yuffie assurant seule le spectacle manette en main. Heureusement, Square Enix a une nouvelle fois bien travaill, et l’instar de Cloud, Tifa ou Aerith, Yuffie profite d’un gameplay propre, qui se rvle au fur et mesure. Le bouton d’attaque permet en fonction de la pression de jongler entre corps–corps et lancer de shuriken, tandis que l’attaque lourde fait basculer la kunoichi du ct du ninjutsu et de ses attaques lmentaires, offrant ainsi une varit d’approches, qu’il faudra forcment alterner avec des contres bien placs.

Mais c’est videmment en duo que les affrontements prennent de la hauteur : en plus de dclencher l’envi attaques et magies, la fonction de symbiose activable d’une pression sur L2 change la donne. D’un coup, les deux natifs du Wutai font pleuvoir les coups ou les sorts, faisant ainsi grimper une jauge offrant un panel d’attaques aussi supplmentaires que combines. Dconcertant au dpart, ce systme de symbiose se rvle vite jouissif une fois matris, et offre des conclusions parfois express des combats autrement bien longs. Inutile de prciser que son domptage sera indispensable ceux qui profiteront du mode Difficile pour prolonger le plaisir.



Source Gameblog.fr