Reconnaissance faciale : ClearView AI visée par une demande d’enquête de la CNIL


Une ONG vient de demander à la CNIL de démarrer une enquête concernant les pratiques de la start-up américaine ClearView AI, spécialisée dans la reconnaissance faciale.

L’organisation non gouvernementale Privacy International ainsi que quelques autres associations européennes, ont annoncé aujourd’hui le dépôt de plusieurs réclamations contre l’entreprise ClearView AI, spécialisée dans la reconnaissance faciale et les données biométriques. Dans un dossier de cinquante pages adressé à la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés), mais aussi aux régulateurs du Royaume-Uni, de la Grèce, de l’Autriche et de l’Italie, l’ONG estime ainsi que l’entreprise américaine ne respecte pas le droit français et européen relatif à l’encadrement des données personnelles.

Une gigantesque base de données biométrique

Si la start-up américaine ClearView AI se veut relativement discrète, son activité est largement critiquée outre-Atlantique, au point d’avoir fait l’objet d’une enquête du New York Times en 2020. En Australie, au Canada et au Royaume-Uni aussi, les autorités avaient elles aussi ouvert des procédures judiciaires l’année dernière au sujet de sa technique de collecte de données, jugée illégale. Depuis sa création, l’entreprise utilise les milliards de photographies publiées publiquement sur Internet, et notamment sur les réseaux sociaux pour alimenter une gigantesque base de données. Grâce aux informations récupérées, ClearView est ainsi parvenu à entraîner ses algorithmes et à nourrir un impressionnante système de reconnaissance facial biométrique… aujourd’hui vendue à des entreprises privées et aux forces de l’ordre de plusieurs pays, dont les Etats-Unis, qui utilise la technologie ClearView pour ses solutions de reconnaissance faciale.

En attendant de savoir si les pratiques de ClearView seront oui ou non jugées illégales en Europe, vous pouvez déjà réclamer la suppression des données que l’entreprise pourrait avoir sur vous via un formulaire disponible sur le site officiel de l’entreprise.



Source link Journal du Geek