Pour éviter le redressement judiciaire, Blade a miné de l’Ethereum sur ses serveurs


Avant sa reprise par Octave Klaba, l’entreprise Blade avait mis à profit son infrastructure pour miner de l’Ethereum. 1,6 million d’euros ont ainsi été générés par l’opération, une somme insuffisante pour éviter la procédure de redressement.

L’ancienne direction de Blade était prête à tout pour éviter le redressement judiciaire. Vraiment à tout ! Dans un tweet finalement effacé, Octave Klaba, fondateur d’OVH et d’HubiC (devenu la maison-mère de Blade) a confirmé qu’avant la reprise de l’éditeur de Shadow, une partie de l’infrastructure de l’entreprise a servi à du minage d’Ethereum.

941 ETH minés

Environ 22.300 serveurs répartis sur 7 data-centers ont été utilisés entre le 13 décembre 2020 et le 19 mai 2021 pour générer de la cryptomonnaie, via le pool de minage Nanopool. D’après l’audit réalisé par le cabinet Eight advisory pour le compte de la nouvelle direction de Blade, en date du 19 mai, un total de 941 ETH avaient été créés par les serveurs de l’entreprise.

En tout, 1,6 million d’euros issus de cette activité Ethereum très confidentielle ont servi aux procédures de redressement en France et aux États-Unis, décrit Next INpact qui a été la première publication à lever le lièvre. En moyenne, la somme représente 1.793 euros par ETH, moins que le cours de la crypto mi-mai (3.400 euros), mais plus qu’en décembre où elle était à 450 euros.

L’entreprise aurait-elle pu éviter le redressement judiciaire grâce à l’Ethereum ? Sans doute pas : Blade s’était lancé dans une stratégie de croissance très risquée avec des abonnements très abordables, mais sans avoir les capacités serveurs suffisantes pour répondre à la demande. Cela a entraîné une chute de la trésorerie, menant à la catastrophe que l’on sait.





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