Les satellites Starlink sont-ils les chauffards de l’espace ?


Le coup de gueule de la Chine, qui a annoncé que sa station spatiale avait dû procéder à des manœuvres d’évitement de satellites Starlink, pourrait accélérer la mise en œuvre de régulations pour mieux gérer le trafic spatial autour de la Terre.

En octobre dernier, un satellite Starlink s’est dangereusement approché de la station spatiale chinoise qui a dû procéder à une manœuvre d’évitement. Pas question de tester une collision en plein espace, alors que trois taïkonautes étaient présents dans la station ! Cet incident n’est pas une première, un autre du même genre est survenu cet été.

Deux incidents impliquant Starlink

Pékin a protesté auprès du Bureau des affaires spatiales de l’ONU, un organisme basé à Vienne, pour déplorer les dangers pour la vie ou la santé des astronautes à bord de sa station spatiale. Et le Chine de pointer du doigt les États-Unis, qui ignoreraient leurs obligations inscrites dans les traités internationaux.

Au-delà de l’incident chinois, la question d’une gestion régulée du trafic spatial préoccupe de plus en plus les autorités internationales. La Commission européenne s’est ainsi emparée du sujet : le projet Spaceways vise à mettre au point une sorte de « guide de la route » pour les engins orbitant notre planète. Un travail de grande ampleur soumis aux pressions contraires des gouvernements, notamment américains et chinois, mais aussi des entreprises privées du secteur.

C’est bien sûr le cas de SpaceX, qui opère le réseau de satellites Starlink. Dans le Financial Times, l’homme d’affaires estime que l’espace étant « extrêmement grand », il y avait largement de place pour des « dizaines de milliards de satellites » ! Pour lui, « quelques milliers de satellites, ce n’est rien ». Un discours qui passe mal auprès des spécialistes de l’espace qui au contraire multiplient les appels à la prudence et à la régulation.





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