le télescope est glacé, mais c’est une bonne chose


Dans le vide de l’espace, le télescope est froid, mais il se plait dans cet environnement extrême lui qui a été pensé pour.

Présent dans le vide de l’espace depuis le début de l’année, le James Webb Space Telescope est scruté de près par les équipes de la NASA, elles qui ont mis des dizaines d’années à concevoir ce télescope au coût affolant de plus de 10 milliards de dollars. Mainte fois repoussée, la mission “Webb” a finalement vu le jour le 25 décembre dernier, depuis la base européenne de Kourou en Guyane française.

Au cours des derniers mois, tout s’est bien passé pour la NASA qui a vu le télescope se déployer et se placer autour du point Lagrange 2 sans problème. L’agence spatiale américaine a même récupéré un peu de carburant au passage, ce qui a permis d’allonger la durée de la mission. Depuis quelques semaines, le JWST tourne autour du point Lagrange, en plein coeur de l’espace.

Un froid plus que polaire

Dans le vide absolu un froid glacial règne, proche du zéro absolu (-273,15°C). Cette température théorique n’est en réalité pas atteignable, mais elle est la limite ultime posée par les lois de la physique actuelle. Une température extrême dont doit pourtant se rapprocher le télescope, qui a été conçu pour fonctionner dans cet environnement extrêmement froid.

La NASA explique que le James Webb doit être maintenu loin de toutes les sources de chaleur possible, à une température stable de -233 °C, situation idéale pour le bon fonctionnement de l’appareil. Afin de limiter le plus possible les sources de chaleur, le télescope dispose donc d’un immense pare-Soleil, le protégeant de la chaleur des rayons de ce dernier.

Si cette température de -233°C devrait être atteinte sans l’aide des outils de refroidissement du télescope, le quatrième instrument présent à bord du James Webb, le MIRI, demande lui encore plus de travail pour la NASA qui doit faire descendre le spectromètre infrarouge ainsi que la caméra à -266°C.

Nouvelle étape d’importance pour la NASA

Pour ce faire, la NASA devrait utilisait un cryoréfrigirateur, un système qui envoie de l’hélium gazeux froid sur les éléments pour les refroidir. Si la manoeurev a déjà commencé depuis deux semaines, la NASA s’attend à recevoir des résultats intéressants dans les prochaines semaines, alors que le gaz devrait se dilater, et donc, encore refroidir.

Une étape très importante pour la NASA qui attend beaucoup du MIRI. Cet appareil devrait être capable de capter la lumière des premières étoiles de l’histoire de l’Univers, il y a des milliards d’années. De telles données permettront ensuite, après analyse dans des laboratoires sur Terre, de mieux comprendre les premières “heures” de l’histoire de l’Univers, validant ainsi la théorie du Big Bang.



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