En 2022, les deux-roues trop bruyants vont devoir passer à la caisse


Le premier radar sonore français va s’implanter en Yvelines. Après une phase d’homologation de six mois, les amendes devraient tomber en 2022. Elles seront salées.

C’est une première mondiale. Le gouvernement veut lutter contre la pollution sonore, à l’aide de radars capables de détecter les deux-roues particulièrement bruyants. Ces derniers troublent la tranquillité des riverains et ont un réel impact sur la santé des Français. Dans la vallée de Chevreuse (Yvelines), les véhicules pétaradants font vivre un cauchemar aux habitants qui chaque été doivent composer avec des bruits de moteurs et des pots d’échappement trafiqués. Pour limiter ces comportements, des radars sonores vont être installés ce mardi 4 janvier à Saint-Lambert.

Ce système de contrôle, et à terme de verbalisation, va s’exporter dans plusieurs villes du territoire français. Paris, Nice, Toulouse, Bron, Rueil-Malmaison, Villeneuve-le-Roi et Saint-Forget sont pour l’instant concernés. Selon un décret, qui doit être publié prochainement, trois dispositifs du genre seront installés sur le bas-côté de la route, rapporte le Parisien. Ils devraient effectuer un contrôle automatique du “niveau d’émission sonore des véhicules.”

6 mois d’expérimentation

Si tous les radars du genre seront déployés dans les prochains jours, ils ne devraient pas servir à la verbalisation avant plusieurs mois. En effet, comme le notent nos confrères, il y aura une première phase d’expérimentation de six mois qui permettra de déterminer le niveau sonore autorisé, “en fonction des données récoltées”. Jean-Noël Barrot, député à l’origine du projet, explique que ces radars visent “des comportements ultra-minoritaires de personnes qui trafiquent volontairement leur moto ou leur scooter.”

Courant 2022, les radars sonores pourront servir à la verbalisation des contrevenants. L’amende a été fixée à 135 euros, un tarif qui se veut dissuasif. Car la pollution sonore est un sujet de santé selon l’Observatoire du bruit en Île-de-France. Selon lui, les bruits trop puissants pourraient faire perdre près de onze mois d’espérance de vie en bonne santé aux Franciliens. Selon le réseau Morphée, en 2019, 82 % des Français se disaient préoccupés par le bruit.

Le phénomène a aussi de lourdes conséquences économiques selon l’Agence de la transition écologique (Ademe). Chaque année, cela coûterait près de 147 milliards d’euros liés notamment à l’impact sur la santé et le manque de sommeil, mais aussi la perte de valeur des logements exposés au bruit.



Source link Journal du Geek