Les pouvoirs publics ont fixé un objectif très ambitieux en matière d’accès à internet très haut débit : 99 % du pays couvert en fibre optique, a rappelé Fabienne Dulac, la directrice générale d’Orange France. Le plus facile a été fait, il reste maintenant à raccorder les territoires les plus éloignés…
En juin dernier, 32,3 millions de foyers étaient raccordés à la fibre, a rappelé cette semaine Fabienne Dulac, la patronne d’Orange, devant la presse. Le fournisseur d’accès historique, qui couvre 20 millions de foyers, dénombrait en fin d’année dernière 7 millions de clients à la fibre. 77 % du territoire est en fait couvert, ce qui fait de la France le champion européen en la matière !
La gageure de couvrir tout le territoire
Mais les choses devraient être plus compliquées l’année prochaine puisque les opérateurs vont entrer dans « une nouvelle ère ». Maintenant que les zones les plus « faciles » à raccorder l’ont été, il faut maintenant s’occuper des « raccordements complexes » : les zones AMII (appel à manifestation d’intention d’investissement), où les fournisseurs d’accès manifestent un intérêt pour déployer un réseau optique, et les zones RIP (réseau d’intérêt public).
Les zones AMII représentent 40 % du territoire, et Orange y est très actif puisque le FAI en couvre 80 %. Les zones rurales sont concernées par les RIP, et c’est là qu’on compte le plus de raccordements complexes en raison de la géographie difficile et de la distance entre les habitations et le point de branchement. Le coût moyen de ce type de raccordement oscille entre 3.000 et 4.000 € qui sont aux frais de l’opérateur.
Mais il existe des situations encore plus délicates où les coûts explosent, jusqu’à 45.000 € et même plus ! C’est pourquoi Orange préconise un « mix » de technologies pour l’internet très haut débit, en utilisant les réseaux 4G ou 5G, voire le satellite. Pas question d’abonner ces territoires, mais pour Fabienne Dulac, ces raccordements complexes vont être « un sujet au cours de l’année à venir ».
Source link Journal du Geek