Critique The Cuphead Show, une adaptation carnavalesque signée Netflix !


The Cuphead Show est un dessin animé explosif dans le style des années 30, en hommage aux tasses fêlées du jeu éponyme. Critique.

Quand on parle d’adaptation de jeu vidéo, on pense très logiquement à Netflix. Depuis quelques temps, la plateforme américaine règne en maître sur ce domaine longtemps maltraité par l’industrie cinématographique. Après quelques déboires de son côté aussi, Netflix réitère une fois de plus l’expérience avec la série The Cuphead Show, inspirée du jeu vidéo particulièrement corsé Cuphead.

Si les attentes étaient grandes, Netflix semble enfin avoir trouvé le bon filon avec ce dessin animé énergique et complètement fêlé, qui nous transporte tout droit dans les années 30 auprès des personnages de Cuphead et Mugman, de leur papy Bouilloire, mais aussi du Diable et de ses sbires. Cette joyeuse aventure a-t-elle fini par nous rendre totalement fous ? Réponse dans cette critique de The Cuphead Show.

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Crédits : Netflix

Tout commence avec de bons ingrédients

Avant de parler de la série en elle-même, il est bon de rappeler qu’en s’attaquant à l’adaptation de Cuphead, Netflix a fait le choix d’un projet ambitieux tant son support de travail est différent de tous ceux rencontrés jusqu’ici. En effet, à la manière d’un vrai dessin animé des années 1930, Cuphead est un jeu vidéo dessiné à la main à la direction artistique volontairement vintage.

Sur cet aspect, Netflix fait véritablement un travail remarquable tant les codes visuels ont été respectés. Alors certes, nous avons affaire à des animations plus classiques que dans le jeu, mais The Cuphead Show réussit à capturer toute l’essence de la franchise en y apportant une touche plus dynamique. Si l’image parait un peu moins vieillie, elle reste tout de même dans le thème.

Par moment, on peut même apercevoir certains décors statiques, comme si l’animation avait été placée au milieu d’un diorama, ce qui confère au dessin animé un aspect plus authentique, pour contrebalancer les contours trop lisses des personnages. Ils ont tout de même été eux aussi honorés et conservent dans la série leur allure habituelle, agrémentée d’une personnalité bien plus explosive.

Un condensé d’humour qui fait recette

Cuphead et Mugman ont d’ailleurs cet avantage d’être doublés par des acteurs extrêmement célèbres pour leur travail de voix, chapeautés par le grand Donald Reignoux qui fait ici un travail incroyable. En VO comme en VF, les dialogues sont percutants, mais surtout bien écrits. Les jeux de mot sont de rigueur et les personnages ne manquent jamais de faire des remarques bien caustiques, quand ils ne sont pas occupés à fuir les problèmes qu’ils se créent.

Le ton est léger et axé sur l’humour, le tout enveloppé dans une atmosphère aux petits oignons, adapté à tout type de public contrairement à ce que l’on pouvait penser. Plus accessible que le jeu, The Cuphead Show a pour projet de rassembler petits et grands, autour d’un dessin animé insouciant comme on n’en fait plus.

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Crédits : Netflix

Comme un petit goût de reviens-y

Composée de 12 épisodes, la première saison se dévorent donc d’elle-même. Il faut dire que chaque épisode ne dure qu’une dizaine de minutes au plus, sans compter les génériques de début et de fin. Un format bien trop court pour un contenu si rapidement addictif.  C’est la principale raison pour laquelle on ne peut pas vraiment parler ici de série animée, mais bien de dessin animé.

Le plus plaisant, est finalement d’apprendre à mieux connaitre les personnages qui peuplent les îles Inkwell, bien que le tour d’horizon soit très vite expédié. Au niveau de l’histoire Netflix n’est en effet pas très constant, et manque cruellement d’un fil rouge qui relie ses épisodes. Toute l’intrigue autour du Diable et de ses âmes manquantes passent bien souvent à la trappe au profit d’aventures individuelles plus légères, tout aussi agréables, mais qui n’ont rien à voir.

De même, on espérait voir dans cette première saison beaucoup plus de personnages issus du jeu vidéo. Sur cet aspect, la firme aura toujours le loisir de s’améliorer avec une saison 2, si saison 2 il y a. On regrettera un peu la fin plutôt brusque de celle-ci, alors même que les choses commençaient à prendre un tournant prometteur.



Source link Journal du Geek