Critique Space Jam : Nouvelle Ère, les Tunes sont de retour pour le match de l’année


Attendu pour le 21 juillet, Space Jam Nouvelle Ère met à l’honneur LeBRon James dans un match de basket loonesque. Arrive-t-il à la hauteur de son prédécesseur avec pour égérie le grand Michael Jordan ? Découvrez la réponse dans cette critique.

Ce 21 juillet sortira sur nos grands écrans le sequel à la fois attendu et inattendu Space Jam : Nouvelle Ère. Non, vous ne rêvez pas, les Tunes reprennent bel et bien du service et vont cette fois-ci aider un des plus grands joueurs de notre époque : LeBron James. Ce dernier va faire tout ce qu’il a en son pouvoir pour récupérer son fils alors même qu’il se retrouve piégé au sein d’un ordinateur surpuissant.

Seul moyen d’y arriver : gagner un match de basketball contre une intelligence artificielle machiavélique et prête à tout pour écraser LeBron James. Pour ce faire, le basketteur va bénéficier de l’aide de virtuoses de la discipline depuis 1996, alias les Looney Tunes. C’est une occasion en or pour eux de montrer ce dont ils sont capables et ce qu’ils ont appris aux côtés du grand Michael Jordan à l’époque.

Près de 25 ans après cet épisode qui a lancé la saga, Warner Bros. a saisi la balle au bond pour nous concocter un deuxième volet et nous offrir par la même occasion le film parfait à regarder cet été. Découvrez nos impressions sur Space Jam : Nouvelle Ère dans cette critique.

Une meilleure balance entre narration et humour

Si on devait établir un comparatif entre les deux films, Space Jam : Nouvelle Ère a le mérite d’avoir une trame narrative plus creusée. Elle y met en son cœur la relation conflictuelle entre un père et son fils. Bien qu’assez classique, la narration ajoute une dimension émotionnelle qui manquait au premier film, beaucoup plus axé sur l’humour et qui manquait cruellement de profondeur.

Concernant l’humour, Nouvelle Ère s’inscrit dans la même lignée humoristique que le premier film et regorge de situations comiques sous toutes ses formes. Cependant, il s’agit d’un humour un peu moins enfantin et plus travaillé par moments. Si l’on est moins hilare devant Nouvelle Ère que devant le premier volet, le film adopte une dimension qui se veut plus engageante. Finalement c’est un mal pour un bien puisque cela permet de rétablir une balance humoristique entre les différentes générations de spectateurs.

Space Jam Coyote
Crédits : Warner Bros.

Un univers loon-esque au possible

Nouvelle Ère renvoie très souvent la balle au premier film à travers quelques références bien placées. On retrouvera ainsi certaines transitions (surtout celle dans la scène d’ouverture) à l’aspect un peu à l’ancienne. Si elles peuvent paraître vieux jeu, on se doute qu’il s’agit là d’un choix délibéré de la part de Warner pour placer le spectateur dans un environnement réconfortant et nostalgique par rapport au précédent volet.

Space Jam Taz
Crédits : Warner Bros.

Quant aux Tunes, ils apportent cet aspect cartoon si caractéristique du film. Encor plus que le premier film, Warner établit une bonne balance entre les scènes en live action et l’animation. A cela est rajoutée toute une batterie d’effets spéciaux brillamment réalisés et qui amène davantage de dynamisme.

Les Tunes se dévoilent dans deux sortes d’animations différentes tout au long du film. Si l’on connaît bien les dessins en 2D simplement animés, le passage en 3D est une première pour eux sur grand écran. Tout préjugé de côté, la modélisation en 3D n’est pas du tout envahissante et est même justifiée par Warner grâce à un pan spécifique de l’histoire. Le sens du détail et les différentes textures donnent réellement vie aux Tunes qui ne paraissent ni surréalistes ni trop lisses.

Une aventure épique familiale et moderne

De par sa nature, Space Jam : Nouvelle Ère est un film qui s’adresse à toutes les générations et qui se veut avant tout familial. Avec ce second volet on passe dans l’ère du numérique et cela se fait sentir. Le thème du jeu vidéo et de son implication chez les jeunes est un sujet particulièrement discuté. Nouvelle Ère s’ancre donc ici dans une vraisemblance propre à son temps qui le rend d’autant plus moderne. Il permet aux jeunes d’aujourd’hui de s’identifier plus facilement au film et aux personnages.

Les valeurs du bien et du mal sont moins polarisées et on retrouve un sens plus moral à l’histoire. Finalement, les personnages ont tous des défauts à améliorer et chacun doit apprendre à ouvrir son point de vue à celui des autres. Pour autant, le « méchant » de l’histoire, incarné par Don Cheadle, n’est pas toujours convaincant tant il a un comportement caricaturé. C’est dommage, bien que cela colle au genre plus enfantin du premier film.

Space Jam Daffy Duck
Crédits : Warner Bros.

Un héros à la hauteur du premier, et plus encore

D’un point de vue narratif, le choix de mettre LeBron James au cœur du film est pertinent et surtout une très bonne décision. Avec pour référence le grand Michael Jordan, LeBron James a su tenir le rôle aussi bien que son compère et apporter son propre style au sequel avec un jeu d’acteur qui tient la route.

Nouvelle Ère s’inspire de la véritable mentalité et vie de famille du basketteur pour nous offrir un aperçu de l’homme derrière le sportif de haut niveau. Bien sûr, Warner ne manque pas de nous rappeler tout ce qu’il a pu accomplir dans sa carrière professionnelle, avec un accent bien mérité sur ses victoires, les clubs pour lesquels il a joué et son influence auprès de notre jeune société. C’est sans doute grâce à cette vraisemblance que LeBron James a su transmettre les émotions qu’il souhaitait.

Warner a su transposer sur grand écran le rôle de héros qu’a LeBron James dans la vraie vie pour certains en le faisant devenir le véritable héros d’un film lui rendant d’une certaine manière hommage.

Space Jam LeBron James Equipe
Crédits : Warner Bros.

Une réalisation détonante et bien pensée

Enfin, bon nombre des clins d’œil à d’autres licences cinématographiques ont lieu tout au long du film, de manière discrète et pourtant perceptible par les plus cinéphiles d’entre nous. Une scène particulièrement bluffante (dont nous  tairons les détails) a permis de nous transporter à travers les différents univers qui font la renommée de Warner Bros. aujourd’hui. Pour n’en citer qu’une poignée, on a retrouvé les mondes d’Harry Potter, des héros de DC Comics, de King Kong ou encore des Gremlins.

Ce mélange de références iconiques rappelle non seulement l’importance de Warner dans la culture populaire depuis ces 30 (et plus) dernières années, mais aussi de rassembler un public multigénérationnel au même endroit pour passer un bon moment.

Tout comme pour le premier Space Jam, on a du mal à s’imaginer une suite cohérente et surtout pertinente pour les prochaines années à venir. Cependant, on peut s’attendre à tout de la part de Warner, qui pourrait tout aussi bien revenir dans 30 ans avec une nouvelle star du Basket à mettre en valeur et une nouvelle intrigue tout aussi, même plus, passionnante que Nouvelle Ère.



Source link Journal du Geek