Coup de cœur : La Machine ne ferme jamais les yeux, un essai édifiant sur la surveillance de masse


Entre 1984 de George Orwell et l’hégémonie de Facebook, il n’y a qu’un pas, que La Machine ne ferme jamais les yeux s’empresse de franchir, pour nous offrir un documentaire illustré de l’histoire de la surveillance.

Nous vivons dans une société où les cookies, les caméras et les micros savent tout de notre vie privée. Pourtant, pas besoin d’attendre l’époque moderne pour constater que la surveillance de masse a toujours existé. Dans La Machine ne ferme jamais les yeux, Yvan Greenberg, professeur universitaire et spécialiste de la surveillance des libertés civiles s’associe aux dessinateurs Joe Canlas et Everett Patterson, pour nous offrir une histoire richement documentée sur les enjeux de la surveillance, depuis l’Antiquité jusqu’à l’hégémonie du géant Facebook.

La Machine ne ferme jamais les yeux - planches
© Delcourt

En plus de soulever la problématique particulièrement actuelle de la surveillance de nos données, récemment remise sur le tapis depuis le changement de CGU de WhatsApp, La Machine de ferme jamais les yeux nous offre un état des lieux édifiant et pessimiste de ce que l’humain a imaginé de mieux pour espionner ses congénères au fil des siècles. Le propos est dense, parfois un peu trop, mais l’ouvrage sorti aujourd’hui s’impose comme une véritable mine d’informations, transformée en bande dessinée grâce au trait tout en noir et blanc de Joe Canlas et Everett Patterson. L’occasion de mieux comprendre l’histoire de la surveillance depuis le Cheval de Troie en 1184 avant notre ère, tout en s’interrogeant sur les enjeux de cet espionnage. Car si les GAFAM prospèrent grâce à la vente de nos données, nous participons activement à notre propre surveillance, en exposant chaque jour nos habitudes de navigation sur cette grande place publique qu’est Internet.

Entre cookies, malwares, NSA et reconnaissance biométrique, La Machine ne ferme jamais les yeux est une très belle découverte de ce début du mois de juin. Un essai à découvrir à partir d’aujourd’hui aux éditions Delcourt.

Découvrir La Machine ne ferme jamais les yeux à 15,95€ chez Delcourt



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