Après l’avortement, les États-Unis s’attaquent au climat


Après avoir abandonné le droit à l’avortement, la Cour Suprême vient de retirer plusieurs droits à l’Agence de protection environnementale. Un recul net dans la lutte contre le réchauffement climatique.

La décision n’a plus rien de surprenant. Après l’abrogation de l’arrêt Roe vs Wade, qui accordait aux Américaines le droit d’avorter sur tout le territoire. Cette fois la Cour Suprême a statué sur le sort de l’Agence de protection de l’Environnement (EPA). Alors que l’organisme avait jusqu’à présent l’autorité pour réglementer la pollution carbone dans les centrales, les juges ont finalement donné raison à la Virginie-Occidentale, en retirant à l’EPA certaines de ses attributions.

Concrètement, l’Agence environnementale n’aura plus la possibilité de définir des plafonds d’émissions CO2 sur les centrales à charbon. Cet arrêt pris le 30 juin pourrait largement compliquer les efforts de régulation des États-Unis entamés ces dernières années pour ralentir le réchauffement climatique. Alors que l’industrie fossile produit près de 20% de l’électricité aux États-Unis, la nouvelle sonne comme un nouveau coup dur pour le pays, qui s’enfonce dans une dynamique conservatrice de plus en plus marquée.

L’ONU et Biden montent au créneau

De son côté, le gouvernement Biden a pris la parole pour dénoncer “une nouvelle décision dévastatrice de la Cour Suprême qui vise à ramener notre pays en arrière“. Le président a indiqué qu’il n’hésiterait pas à “utiliser les pouvoirs que lui confère la loi pour protéger la santé publique et s’attaquer à la crise du changement climatique“.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a quant à lui jugé que l’arrêt marquait un net recul dans la lutte contre la crise environnementale, “alors que nous sommes déjà très en retard dans la réalisation des objectifs de l’accord de Paris” adoptés en 2015.

Après avoir signé la fin du droit à l’avortement, et la généralisation du droit au port d’armes. “Mettre une limite aux émissions de dioxyde de carbone à un niveau qui imposerait de renoncer au charbon dans tout le pays pour produire l’électricité pourrait être une solution pertinente à la crise d’aujourd’hui” a ainsi estimé la Cour Suprême par le biais du juge John Roberts, avant de préciser “Mais il n’est pas crédible que le Congrès ait donné à l’EPA l’autorité d’adopter une telle mesure“. Approuvés par cinq membres de la Cour, les trois juges démocrates se sont dissociés de la décision, jugée “effrayante”.



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